Résumé :
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Ces enfants victimes de violences intrafamiliales, qu’ils aient été victimes directes ou spectateurs, amènent en séance de thérapie des tableaux complexes et difficiles à déchiffrer. La mère, si elle est victime, est souvent plainte et soutenue par l’enfant, qui le paye alors du prix d’y épuiser sa propre énergie vitale. Le père violent est redouté et évité autant que possible. Mais l’enfant doit néanmoins pouvoir construire une image d’un père interne plus apaisée, très importante pour sa vie psychique ultérieure. Dans les cas favorables, un grand-père ou un ami de la famille, parfois le père d’un bon copain, pourront partiellement remplir cette fonction. Dolto, dans sa façon très directe d’envisager le monde interne des enfants, disait à un enfant, dont le père avait été gravement violent en famille : 'Quand il a fait cela, ce n’était pas ton père'. Elle voulait ainsi préserver l’image interne d’un père indemne de cette cruauté, qui permettrait à l’enfant de construire sa vie psychique, lui signifiant que l’homme violent auquel il avait eu affaire ne méritait pas ce titre de 'père' au moment où il avait maltraité son enfant. [extrait de l'article]
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