Résumé :
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Selon l’Organisation mondiale de la santé, le diabète est 'une maladie chronique qui se déclare lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline, ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit'. Son diagnostic est établi par deux glycémies veineuses à jeun > 1,26 g/l ou une glycémie veineuse > 2,00 g/l à n’importe quel moment en présence de signes de diabète. Dans le monde, 537 millions d’adultes en sont atteints. En France, cela concerne plus de 4 millions de personnes et 85 000 décès sont survenus en 2021. Il existe différents types de diabète. Le diabète de type 1 (environ 10 % des cas) est une maladie auto-immune ayant pour conséquence une insulinopénie. Le diabète de type 2 (environ 90 %) apparaît progressivement par un mécanisme métabolique en lien avec une insulinorésistance. D’autres types de diabète plus rares existent : gestationnel, Lada, Mody, secondaires, etc. Le diabète est pourvoyeur de nombreuses complications et représente un coût considérable pour le système de santé, mais aussi pour la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes [1, 2, 4]. Au-delà de complications biomédicales, cette maladie chronique a pour conséquence un déséquilibre psycho-socio-familial important. L’étude ENTRED 3, menée en 2019 auprès de 3 166 personnes, rappelle les enjeux relatifs au diabète et réaffirme l’existence de 'leviers mobilisables pour réduire son fardeau'. Mieux comprendre l’expérience vécue de la maladie dans son ensemble permet au soignant d’adapter spécifiquement sa pratique aux besoins de la personne soignée et d’améliorer la qualité des soins proposés. C’est ainsi qu’au décours de ce dossier, nous avons sollicité des auteurs issus d’horizons divers afin d’échanger autour de concepts en lien avec le vécu de la maladie : la transition, les autosoins, la détresse liée au diabète et, enfin, l’empowerment. [Edito]
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