Titre : | L’évaluation du risque suicidaire : enquête sur les pratiques des services d’urgences psychiatriques en Île-de-France |
Auteurs : | Léa Dalkilic, Aut. ; Lise Flevaud, Aut. ; Romain Pérot, Aut. ; Louise Todorov, Aut. ; Raphaël Gourevitch, Aut. ; Fabrice Jollant, Aut. ; Alexandra Pham, Aut. |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (In Press, 2025) |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
Noms propres ILE DE FRANCESANTEPSY CRISE SUICIDAIRE ; ECHELLE D'EVALUATION ; OUTIL D'EVALUATION ; RISQUE SUICIDAIRE ; URGENCE PSYCHIATRIQUE |
Résumé : | Contexte : Le suicide est un enjeu majeur de santé publique, avec 700 000 décès par an dans le monde. L’évaluation du risque suicidaire (ERS) aux urgences psychiatriques est cruciale, mais complexe, entre approches cliniques et outils standardisés. Bien que ces outils aient pour objectif d’améliorer la prédiction du risque, ils manquent de validation dans la littérature scientifique, et leur fréquence d’utilisation n’est pas connue. L’étude vise à explorer les pratiques d’ERS aux urgences psychiatriques en Île-de-France et à identifier les perceptions des soignants concernant les outils standardisés. Matériels et méthodes : Une revue de littérature sur les outils d’ERS aux urgences psychiatriques a été effectuée. Une grille d’interview a été élaborée pour recueillir des données sur les pratiques d’ERS, en contactant 43 services d’urgences psychiatriques en Île-de-France. L’avis expertal du Professeur Jollant a enrichi les résultats et la discussion. Résultats : Sur les 43 psychiatres des services d’urgences psychiatriques contactés, 25 ont participé à l’enquête, dont 48 % utilisaient exclusivement une approche clinique pour l’ERS ; 52 % s’appuyaient sur le Risque-Urgence-Dangerosité (RUD), outil français non testé sur le plan scientifique mais largement diffusé en France. Un seul psychiatre utilisait un autre outil en plus du RUD. Les avantages perçus des outils incluaient l’aide en début de formation et l’exhaustivité ; des inconvénients, par exemple leur aspect déshumanisant et chronophage, ont également été relevés. Discussion : Les psychiatres interrogés privilégient l’ERS clinique, souvent avec l’aide du RUD, en raison entre autres de leur confiance en leur expertise et des contraintes opérationnelles des urgences. Les outils standardisés sont perçus comme chronophages, déshumanisants, et peuvent soulever des enjeux médico-légaux. Notre étude, limitée aux psychiatres franciliens, souligne la nécessité de recommandations mises à jour et de formations adaptées pour améliorer l’ERS tout en respectant les contraintes des urgences psychiatriques. [résumé d'auteur] |
Notes de contenus : | Tabl. ; Annexe 1 : principaux outils d'ERS traduits en français ; Annexe 2 : grille d'interview pour les entretiens téléphoniques. Annexe 3 : encadré de l'entretien avec le Professeur Fabrice Jollant ; 29 réf. bibliogr. |
En ligne : | https://go.openathens.net/redirector/ghu-paris.fr?url=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003448725000290 |
Service de l'auteur du GHU : |
Centre psychiatrique d'orientation et d'accueil (CPOA) |