Titre : | Rôle et place du gériatre en oncologie du sujet âgé |
Auteurs : | MARTINS CONDE F ; Christine Sornay Soares ; Valérie Mactoux ; Jacques Mathieu ; Jacques BOHATIER ; A. Yennoune ; LOPITAUX R |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (165(3), 2007) |
Pagination : | 216-219 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY CANCEROLOGIE ; DIAGNOSTIC PRECOCE ; EQUIPE PLURIDISCIPLINAIRE ; EVALUATION ; GERIATRIE ; PARTENARIAT ; PERSONNE AGEE |
Résumé : | "La population gériatrique se caractérise avant tout par sa grande hétérogénéité. Cela étant, d'autres facteurs que l'âge ou les pathologies sont prédictifs du déclin fonctionnel et de la perte d'autonomie chez les personnes âgées, notamment celles qui sont atteintes de cancer. Les gériatres ont admis, suite à différents travaux, qu'une approche multidimensionnelle, systématisée et rigoureuse était nécessaire pour apprécier la population âgée ; il s'agit de l'EGS pour 'Évaluation Gériatrique Standardisée '. Cet outil fiable est d'autant plus intéressant qu'il est reproductible ; il repose sur l'utilisation d'échelles qui ont toutes été validées pour évaluer chaque patient dans différents domaines, en particulier l'autonomie et les fonctions cognitives. L'EGS permet de dépister précocement des ' facteurs de risque ' de la perte d'autonomie pouvant compromettre une prise en charge cancérologique satisfaisante. Elle trouve toute sa justification au sein de la population âgée 'fragile ' (la 'fragilité ' étant, elle aussi, un concept spécifiquement gériatrique qui répond à des critères précis) et autorise la mise en place d'actions de prévention. Enfin, cette méthode présente aussi l'intérêt d'aider le clinicien à éviter les ' situations d'acharnement ou d'abandon thérapeutique '. L'EGS permet de repérer, soit des malades en situation palliative (qui ne tireront aucun profit d'un ' traitement lourd '), soit des patients qui, au contraire, indépendamment de leur âge, sont ' encore en bonne santé ' (et peuvent subir un traitement comparable à celui des adultes plus jeunes). De manière idéale, cette procédure sera réalisée avant la décision thérapeutique (éventuellement après dépistage par la grille SEGA), mais peut aussi s'envisager dans le cadre d'un suivi (patient en cours de traitement anticancéreux). Quoi qu'il en soit, c'est dans cette optique que la collaboration entre oncologues, psychiatres et gériatres est nécessaire.[résumé d'auteur]" |