Titre : | Racisme et éducation |
Auteurs : | Colette Chiland |
Dans : | NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE (56(04-mai), 2008) |
Pagination : | 188-194 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ALTERITE ; CULTURE ; EDUCATION DE L'ENFANT ; HAINE ; PEDOPSYCHIATRIE ; RACISME ; RELIGION |
Résumé : | "Le racisme, c'est la haine de l'autre en tant qu'autre. Tandis que le concept de race humaine est illusoire, le racisme est une réalité cruelle. Il n'existe pas de races humaines qu'on pourrait définir par un ensemble de traits physiques héréditaires communs, mais seulement des groupes ethniques qui partagent une langue, une culture, des moeurs, une religion. L'ethnocentrisme est une attitude universelle qui fait le lit du racisme. Les critères utilisés par Hitler, qui se donnaient comme «raciaux», visaient en fait des communautés ethniques. Le premier niveau de la lutte contre le racisme concerne l'ethnocentrisme culturel: pour surmonter l'impérialisme religieux, instaurer la laïcité, c'est-à-dire la liberté d'avoir la religion de son choix ou de n'en avoir aucune; développer le multilinguisme pour échapper à la limitation de la langue maternelle; favoriser l'acculturation des migrants. Le deuxième niveau de la lutte contre le racisme concerne l'éducation, ce qui passe par les convictions antiracistes des adultes et les lois faisant du racisme et du négationnisme un délit. La mixité sociale ne peut pas être réussie à l'école sans une solution politique apportée aux problèmes sociaux et économiques des classes défavorisées et des migrants. Le travail psychologique sur les projections aboutissant à la création de boucs émissaires reste fondamental. Il faut faire l'éloge de la diversité qui commence par le respect de la femme et se poursuit par le respect de tout être humain, quelles que soient son origine, la couleur de sa peau, sa langue, ses croyances, ses caractéristiques individuelles. C'est le sens profond de notre activité de pédopsychiatrie. [résumé d'auteur]" |
Notes de contenus : | Bibliogr. |