Titre : | Nouvelle stratégie pharmacologique dans la schizophrénie : les agonistes partiels des récepteurs dopaminergiques D2. Caractéristiques principales de l'aripiprazole |
Auteurs : | Jean Costentin |
Dans : | ENCEPHALE (35(1), 2009) |
Pagination : | 66-72 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY DOPAMINE ; NEUROLEPTIQUE ATYPIQUE ; PHARMACOLOGIE ; PSYCHOTROPE ; SCHIZOPHRENIE |
Résumé : | "Les récepteurs dopaminergiques D2 sont la pierre angulaire de la physiopathologie de la schizophrénie. Ses expressions positives sont la conséquence d'une hyperactivité de la transmission dopaminergique mésolimbique qui s'exerce sur ces récepteurs, tandis que les manifestations déficitaires de l'affection résultent d'une hypoactivité de la transmission dopaminergique mésocorticale ; quant aux troubles extrapyramidaux induits par les neuroleptiques, ils procèdent de l'interruption de la transmission dopaminergique nigro-striatale. Les ligands des récepteurs D2 sont caractérisés par leur activité intrinsèque (⍺). La dopamine est leur agoniste physiologique (⍺=1) ; les neuroleptiques sont, du fait de l'activité constitutive de ces récepteurs, des agonistes inverses (⍺<0) ; i.e. que non seulement ils suppriment les effet de la dopamine mais ils développent même des effets diamétralement opposés. Entre ces comportements extrêmes se situent ceux développés par les agonistes partiels, encore désignés agonistes-antagonistes (1>⍺>0>−1), représentés en thérapeutique antipsychotique par le OPC 14597=aripiprazole. Cet agoniste partiel, en stimulant les autorécepteurs des types D2 et D3, tempère le fonctionnement des neurones dopaminergiques hyperactifs. En outre, se substituant à la dopamine sur les récepteurs D2 post-synaptiques, il transforme une stimulation intense en une stimulation beaucoup plus faible ; ce qui réduit les expressions positives (délire, hallucinations, agitation…). En revanche, là où ces récepteurs ne sont pas stimulés par la dopamine, leur occupation par l'aripiprazols crée un certain degré de stimulation, qui pallie, en partie, les expressions déficitaires. Ces actions de l'aripiprazole qui s'exercent tant sur le versant positif que sur le versant déficitaire de la schizophrénie suppriment ou relativisent plusieurs effets adverses développés par les neuroleptiques (troubles extrapyramidaux) et autres antipsychotiques non neuroleptiques (hyperprolactinémie, sédation, dyskinésies tardives, troubles de la thermorégulation, boulimie, prise de poids, troubles dépressifs…).[résumé d'auteur]" |
Notes de contenus : |
Bibliogr. Tab. |