Titre : | Us et abus de la névrose libérale dans les institutions |
Auteurs : | Jean-Claude Liaudet |
Dans : | CONNEXIONS ((94), 2010) |
Pagination : | 113-120 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ANALYSE INSTITUTIONNELLE ; DEMARCHE QUALITE ; EVALUATION ; INCONSCIENT COLLECTIF ; INTERSUBJECTIVITE ; NORME ; PERVERSION ; PSYCHOLOGIE DES ORGANISATIONS |
Résumé : | "Dans leurs interventions, les consultants ont aujourd'hui affaire à une économie psychique que l'on qualifie ici de névrose collective libérale. Ses quatre traits principaux sont : l'individualisme compris comme mégalomanie (absence d'idéaux transcendants) ; la liberté comme toute puissance perverse (au-dessus des lois) ; l'utilitarisme comme valeur des valeurs ; la richesse économique comme souverain bien. Ces traits renvoient à une logique sadique-anale caractéristique de la perversité. Les défenses perverses que le consultant doit entendre se manifestent par le clivage de la pensée, le besoin de maîtrise, la passion de faire de son désir un semblant de loi à imposer à autrui, la haine de l'autorité ; lesquelles défenses se traduisent notamment par des jeux de langage qu'il doit savoir décoder. L'évaluation et les systèmes qualité sont un parfait exemple de symptôme pervers : ils se présentent comme un processus méthodique et rationnel permettant d'ajuster les moyens aux fins en toute impersonnalité et sans rapport apparent d'autorité. Afin de ne pas faire écho au registre pervers, le consultant doit définir un cadre d'intervention précis, mettre en relief la structure interne de l'institution, restituer des idéaux et du sens, favoriser l'intersubjectivité. [résumé de l'auteur]" |
En ligne : | https://go.openathens.net/redirector/ghu-paris.fr?url=http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=CNX_094_0113 |