Titre : | Interaction gènes-environnement dans les troubles affectifs |
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Auteurs : | Jean-Michel Azorin ; A. Kaladjian ; Eric Fakra ; David Da Fonseca ; Marc Adida ; M. Maurel ; Raphaëlle Richieri ; Thierry Bottai ; Dominique Pringuey |
Dans : | ENCEPHALE (36(6 SUPPL), 2010) |
Pagination : | 167-172 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ENVIRONNEMENT ; GENETIQUE ; INTERACTION ; PHYSIOPATHOLOGIE ; RECHERCHE ; TROUBLE BIPOLAIRE ; TROUBLE DE L'HUMEUR |
Résumé : | Le kindling et la sensibilisation comportementale furent probablement les premiers parmi les modèles animaux des troubles affectifs à suggérer que des interactions gènes-environnement puissent intervenir dans la physiopathologie de ces affections. La sensibilisation croisée entre le stress, les toxiques et les épisodes thymiques était censée être sous-tendue par l'induction d'une série de facteurs transcriptionnels, tels que le proto-oncogène c-fos, susceptible d'altérer secondairement l'expression génique par liaison aux sites ADN et induction d'ARN messagers pour des molécules exerçant des effets à long terme. Cette hypothèse anticipait de fait le domaine de l'épigénétique actuellement défini comme celui des modifications fonctionnelles de l'ADN ne s'accompagnant pas d'altérations de sa séquence. Les modifications épigénétiques sont le plus souvent régulées par la méthylation de l'ADN et l'acétylation des histones qui sont habituellement respectivement associées à la répression et l'activation de la transcription génique. Dans les modèles animaux, il a été montré que les parents avaient la capacité de remodeler les marques épigénétiques et donc d'affecter l'expression génique de leur descendance alors que l'adversité au sein de l'environnement pouvait diminuer l'investissement parental et altérer de la sorte le développement phénotypique. En relation avec ces travaux, un certain nombre d'équipes ont cherché à identifier des modifications de l'expression génique en post-mortem dans le cerveau de patients souffrant de troubles affectifs. Finalement, les interactions gène-environnement ont pu être directement étudiées, chez l'animal et l'homme, en testant comment un polymorphisme fonctionnel au sein de gènes candidats pouvait modérer l'influence d'événements stressants sur l'expression comportementale. Des résultats intéressants ont été mis en évidence et répliqués pour les dépressions unipolaires, toutefois les données sont plus éparses concernant le trouble bipolaire. Les résultats de telles études permettent l'élaboration de modèles plus sophistiqués dans le domaine de la génétique des troubles uni et bipolaires.[résumé d'auteur] |
Notes de contenus : | Bibliogr. |