Title: | Clinique des dépressions maternelles postnatales |
Authors: | Catherine Agbokou ; F. Ferreri ; Philippe Nuss ; Charles-Siegfried Peretti |
In : | EMC PSYCHIATRIE (148(37-170-A-30), 2011) |
Article on page: | 1-8 |
Languages: | French |
Descriptors: |
SANTEPSY DEPRESSION DU POST PARTUM ; ECHELLE D'EVALUATION ; EPIDEMIOLOGIE ; FACTEUR DE RISQUE ; NOSOGRAPHIE PSYCHIATRIQUE ; PERINATALITE ; PRISE EN CHARGE ; PSYCHANALYSE ; SEMIOLOGIE |
Abstract: | La dépression peut être définie comme un trouble psychologique marquant une rupture avec l'état et le fonctionnement antérieurs de la personne associé à une baisse de l'humeur. Elle peut survenir à tous âges, du jeune enfant à la personne âgée. En périnatalité, le post-partum est la période la plus à risque de survenue de trouble psychiatrique. On retrouve deux pics de fréquence des dépressions postnatales : vers la dixième semaine puis vers le neuvième mois post-partum. Aucun facteur ne semble à lui seul jouer un rôle déterminant dans la survenue d'une dépression du post-partum. Cependant, il est acceptable de dire que les principaux facteurs de risque sont les antécédents de dépression, un trouble anxieux pendant la grossesse, des relations conjugales conflictuelles, un isolement social, un faible niveau socioéconomique, des évènements de vie stressants au cours de la grossesse et dans une moindre mesure les complications obstétricales. La prévalence des dépressions du post-partum est estimée entre 10 % et 15 % des accouchées. Cette prévalence varie en fonction des critères diagnostiques retenus, de la date d'évaluation et des instruments de mesure utilisés. Les tableaux cliniques présentés par ces patientes satisfont, le plus souvent, seulement partiellement aux critères de dépression majeure ou caractérisée tels que définis par les manuels de classifications internationaux. Ainsi, la dépression du post-partum réalise le plus souvent un tableau de dysphorie modérée avec labilité émotionnelle, irritabilité, fatigabilité et un ralentissement psychomoteur peu marqué, voire à l'inverse un état de subagitation discrète. La mésestime de soi est centrée sur l'incapacité à satisfaire les besoins du bébé et focalise l'anxiété maternelle. Il n'existe généralement pas de dévalorisation globale de soi et du monde. Néanmoins, bien que ces différents symptômes restent modérés, ils altèrent la relation de la mère avec son bébé et constituent un risque d'altération de la relation précoce mère-enfant.[Résumé d'auteur] |
Contents note: |
34 réf bibliogr. Tabl. |
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