Titre : | Caractéristiques sociodémographiques et cliniques de patients souffrant de troubles bipolaires suivis en ambulatoire en France métropolitaine |
Auteurs : | William de Carvalho ; Philippe Nuss ; Patrick Blin ; R. Arnaud ; FILIPOVICS A ; Jean-Yves Loze ; A. Dillenschneider |
Dans : | ENCEPHALE (38(3), 2012) |
Pagination : | 211-223 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY CLINIQUE ; ENVIRONNEMENT SOCIAL ; EPIDEMIOLOGIE ; ETUDE LONGITUDINALE ; SOIN AMBULATOIRE ; TROUBLE BIPOLAIRE ; VULNERABILITE |
Résumé : | Le présent article décrit les résultats de l'étude Traitement Médicamenteux et histoire de la maladie des Patients souffrant de troubles bipolaires (TEMPPO) dont l'objectif était de décrire les caractéristiques cliniques et sociodémographiques d'un échantillon de patients adultes ambulatoires souffrant de troubles bipolaires de type I ou II en France métropolitaine. Il s'agit d'une étude observationnelle, transversale, multicentrique, effectuée en 2009, mise en place auprès de psychiatres exerçant en secteur public ou privé. Les données exploitables sont issues du recueil effectué par 135 psychiatres ayant inclus 619 patients bipolaires (197 vus en secteur public et 422 en secteur privé). L'extrapolation des données de cette étude à la population française fait état d'une prévalence de 0,43 % de patients bipolaires suivis par un psychiatre. Les données de l'étude montrent une prédominance dans l'échantillon examiné de troubles bipolaires de type I (58 % des patients). Les résultats de l'étude confirment le fait que les patients présentant un trouble bipolaire et suivis en ambulatoire ont des caractéristiques cliniques de sévérité comme l'atteste la valeur moyenne (4,4) de la clinical global impression (CGI)-gravité et la valeur moyenne de la évaluation globale du fonctionnement (GAF) à 59. Cette sévérité est plus évidente pour les patients en périodes d'épisodes dépressifs en comparaison de ceux présentant un épisode maniaque (CGI à 6 vs 4) ou hypomaniaques (CGI à 6 vs 3). L'étude a pu aussi mettre en évidence une forte proportion de cycles rapides (11 %), de fréquentes comorbidités psychiatriques (45 % des patients), une obésité (16 % des patients), des troubles de la libido ainsi que la présence de symptômes psychotiques. Les patients en phase maniaque étaient ceux présentant les indices de sévérité les plus élevés et les scores de fonctionnement les plus faibles. Plus de la moitié des patients (57 %) avait des antécédents familiaux de troubles psychiatriques. Cette étude a permis de mieux caractériser les patients bipolaires suivis par des psychiatres en France. Elle a souligné l'impact négatif de la maladie sur la vie sociale et professionnelle des patients en insistant sur la nécessité d'une prise en charge spécifique en complément du traitement symptomatique. [résumé d'éditeur] |
Notes de contenus : |
Tabl. Bibliogr. |