Titre : | Détenus mineurs : le récit de vie contre la violence orale |
Auteurs : | Jean-Christophe Pinpin |
Dans : | ENFANCES & PSY ((53), 2011) |
Pagination : | 158-163 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ART THERAPIE ; ATELIER D'ECRITURE ; ATELIER D'EXPRESSION ; ATELIER THERAPEUTIQUE ; BENEFICE THERAPEUTIQUE ; COMMUNICATION ECRITE ; COMMUNICATION VERBALE ; DELINQUANCE JUVENILE ; DETENU ; GROUPE D'ADOLESCENTS ; MINEUR ; NON DIT ; PAROLE ; PRISE EN CHARGE ; PSYCHIATRIE PENITENTIAIRE ; RECIT DE VIE ; SECRET ; VIOLENCE ; VIOLENCE VERBALE |
Résumé : | En milieu carcéral, le détenu s'empêche habituellement de parler en observant scrupuleusement les trois règles suivantes, non écrites pourtant : primo, ne jamais révéler la nature de son délit ou de son crime, deuxio, veiller à sa sécurité sur le mode 'je ne vois rien, je n'entends rien, je ne dis rien', et, tertio, se méfier de tout et de tous. Auprès des mineurs incarcérés, l'auteur, art-thérapeute, anime des ateliers d'expression écrite (ou 'écrit-thérapie'), qui servent, constate-t-il, à faire naître l'émotion – puisque le détenu n'écrit pas en cellule. Les jeunes produisent une écriture spontanée dans le récit de vie, ils adoptent, en fait, l'écriture comme le médium pour répondre à l'urgence de la parole. L'auteur relève une dichotomie entre les propos tenus par les mineurs sur le mode de l'oralité et ceux posés à l'écrit. Dans l'article, il étudie d'abord, chez ces mineurs placés sous main de justice, les caractéristiques de la parole, orale, violente, réduite par l'agressivité et l'insulte, avant de considérer les récits de vie. Enfin, il souligne l'intérêt d'une telle médiation thérapeutique. |