Résumé :
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Déjà étudiée dans l'Antiquité, l'éthique reste dans l'actualité et la modernité. Elle renvoie toujours au discours moral. Mais, en ce début de vingt-et-unième siècle, elle semble désigner quelque chose de plus omniprésent qu'une 'dimension oubliée' tenant à la 'généalogie de la pensée' : la 'prolifération normative', qui ressemble davantage à une régulation vague, à une codification consensuelle de la condition humaine qu'à la recherche d'une pratique ordonnée au bien et d'une sagesse de l'action. Dans ce contexte, l'altérité, qui est 'au coeur du champ sanitaire et social', rappelle l'exigence d'un libre questionnement, dans laquelle l'éthique trouve son sens. Les auteurs identifient, en effet, le statut de la relation à l'autre comme un 'point d'entrée obligé dans le débat sur l'éthique et les dimensions morales du champ sanitaire et social.' Ils constatent que l'altérité est, tour à tour, niée et acceptée, redoutée et désirée, vécue et objectivée, par les acteurs sanitaires et sociaux qui recherchent en permanence la 'mise à bonne distance de l'autre'. Se référant aux analyses de Paul Ricoeur, ils affirment que 'le travail sanitaire et social semble ainsi, par sa nature même, inscrit dans l'éthique, mais, en sens inverse et comme par symétrie, l'éthique y est inscrite.' Accumulant des 'données positives' tout au long de leur article, ils démontrent l'actualité de l'éthique dans le champ sanitaire et social et mettent en lien les questionnements sur l'altérité et la moralité avec d'autres notions intégrées aux valeurs professionnelles des acteurs du champ sanitaire et social, telles que la 'fragilité', la 'responsabilité' et l' 'humanité'. [Résumé d'éditeur]
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