Résumé :
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La maladie d'Alzheimer oblige les professionnels de santé à penser en termes relationnels. Cela signifie, pour ces professionnels, et notamment les médecins, préoccupés par l'éthique et tributaires de leurs formations et pratiques centrées sur l'individu malade, que le temps fort de leur intervention n'est pas le diagnostic, mais l'examen de la situation. Dans la démarche que l'auteur tente de définir dans l'article selon une conception relationnelle de la maladie d'Alzheimer, le diagnostic médical doit être assorti d'une évaluation soigneuse de la situation comportementale des sujets, les uns par rapport aux autres. Afin de répondre aux nombreuses questions qui se posent (qui ? comment ? avec quelles souffrances ? avec quelles ressources ? dans quel contexte ?) au malade, à ses proches et à eux-mêmes, les professionnels ne peuvent plus se contenter de techniques spécifiques, mais ils doivent désormais réfléchir à une éthique du soin, qui consiste à développer une sollicitude, une disponibilité, un engagement à partir d'une clinique relationnelle, examinant la souffrance dispersée entre les différentes personnes qui vivent la maladie.
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