Titre : | Deux biais méthodologiques importants menacent les études cliniques chez les adolescents difficiles : les leçons d'une recherche de plusieurs années chez 213 jeunes contactés |
Auteurs : | Roger Teboul ; Stéphane NADAUD ; Jean-Pierre CARRIE ; Laurence KNERA ; Jacques FERMANIAN ; Christine PAYAN |
Dans : | PERSPECTIVES PSY (52(4), 2013) |
Pagination : | 332-339 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ADOLESCENT ; BANLIEUE ; COLLEGIEN ; EMPATHIE ; ETUDE COMPARATIVE ; EVALUATION ; MALADE DIFFICILE ; METHODOLOGIE ; PSYCHOLOGIE DE LA SANTE ; QUESTIONNAIRE ; RECHERCHE CLINIQUE ; REFUS ; REFUS DE SOINS ; RELATION ADULTE ADOLESCENT ; RELATION SOIGNANT ECOLE ; RELATION SOIGNANT FAMILLE ; RELATION SOIGNANT SOIGNE ; TROUBLE DU COMPORTEMENT |
Résumé : | Les auteurs cherchent à évaluer, après 2 ans, l'impact des soins psychiatriques proposés par une équipe de secteur de psychiatrie infanto-juvénile sur une population cible d'adolescents difficiles (âgés de 12 à 15 ans) signalés pour des troubles du comportement par 4 collèges de Montreuil, dans la banlieue parisienne. Pour cela, ils comparent, après tirage au sort, l'efficacité de la prise en charge par une équipe de secteur de psychiatrie infanto-juvénile, sur un groupe de 50 adolescents (suivis) présentant des troubles à expression comportementale par rapport à un groupe de 50 autres (non-suivis) présentant les mêmes troubles, mais ne bénéficiant pas de cette prise en charge. Ils soumettent à 3 questionnaires, aux moments de l'entrée et de la sortie de la recherche, chaque adolescent, un des membres de sa famille et un professionnel du collège afin de permettre une comparaison. Ils indiquent que la conception même des questionnaires (de surcroît, passés par des psychologues cliniciens) permet d'établir une relation empathie entre le chercheur, l'adolescent, sa famille et le collège. Ils constatent que 2 biais méthodologiques importants menacent cette étude clinique : d'une part, le nombre de refus de participer à la recherche (sur 213 jeunes signalés par les collèges sur une période de 4 ans, seulement 52 ont accepté de participer à la recherche, soit un taux de refus de 75,6 %) et d'autre part, le nombre d'adolescents perdus de vue (sur les 52 jeunes ayant accepté de participer à la recherche, seulement 26 sont allés au bout des 2 ans, soit 50 % de la cohorte, dont 65 % parmi le groupe des suivis et 35 % parmi le groupe des non-suivis. En conclusion, les auteurs s'interrogent, au vu de l'importance des biais observés : comment une équipe de psychiatrie infanto-juvénile peut-elle intervenir auprès d'adolescents difficiles en proposant des actions systématiques de soins et/ou de prévention sans obtenir au préalable une adhésion relative des adolescents et de leur famille ? [à partir du résumé d'éditeur] |
En ligne : | https://go.openathens.net/redirector/ghu-paris.fr?url=http://www.cairn.info/revue-perspectives-psy-2013-4-page-332.htm |