Titre : | L'alcool en France et ses conséquences médicales et sociales : regard de l'entourage et des médecins généralistes |
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Auteurs : | Nicolas Hoertel ; CROCHARD A ; Frédéric Rouillon ; Frédéric Limosin |
Dans : | ENCEPHALE (40(S1), 2014) |
Pagination : | 11-31 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ALCOOLISME ; COMORBIDITE ; COMPORTEMENT A RISQUE ; COMPORTEMENT SOCIAL ; CONSEQUENCE ; ENQUETE NATIONALE ; PREVALENCE ; REPRESENTATION SOCIALE ; TRAITEMENT |
Résumé : | Les connaissances sur la fréquence de la consommation d'alcool ' à risque ' en France et sur ses conséquences sociales et médicales restent parcellaires. Aussi avons-nous mené une étude en population générale française ayant pour objectifs : (i) d'évaluer la prévalence de la consommation d'alcool nocive et ' à risque ', selon deux regards différents, celui d'une personne de l'entourage familial ou amical, et celui du médecin généraliste, et (ii) d'examiner la fréquence des événements sociaux et des pathologies associés aux différents profils de consommation définis à partir de l'AUDIT-C. Les données de cette étude sont issues de deux enquêtes nationales, menées en 2013, représentatives respectivement des médecins généralistes (n =1308 patients) et de la population générale adulte (n =1018 personnes). Les prévalences estimées des sujets ayant eu une consommation d'alcool nocive ou à risque au cours de l'année écoulée s'élevaient respectivement à 11,1 % dans la patientèle adulte des médecins généralistes et à 11,9 % dans la population générale adulte. La majorité des sujets ayant une consommation d'alcool à risque présentaient déjà des conséquences sociales et médicales importantes. Ainsi, plus de sept consommateurs à risque chronique sur dix avaient été confrontés à au moins un événement social significatif potentiellement attribuable à l'alcool (par exemple, divorce/séparation, retrait de permis et isolement social). Plus de 10 % des consommateurs à risque chronique présentaient une pathologie hépatique ou un diabète, près de 30 % une hypertension artérielle, et près de 50 % un trouble anxieux ou une dépression caractérisée. Notre étude indique que l'AUDIT-C permet d'identifier des profils de consommation d'alcool qui forment un continuum en termes de conséquences sociales et médicales. Un renforcement des actions de prévention apparaît donc nécessaire afin de favoriser la détection et la prise en charge précoce des consommateurs à risque, idéalement avant la survenue de complications sociales, médicales et le développement de la dépendance [Résumé d'auteur] |
Notes de contenus : | Bibliogr. |