Titre : | La loi de Piéron et les premiers instruments de mesure des temps de réaction |
Auteurs : | Serge Nicolas ; Delphine Pins |
Dans : | BULLETIN DE PSYCHOLOGIE (67(533-5), 2014) |
Pagination : | 385-407 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY PSYCHOMETRIE ; TEMPS |
Résumé : | C'est en 1912 qu'Henri Piéron (1881-1964) prend la direction du laboratoire de psychologie physiologique de la Sorbonne, après la disparition d'Alfred Binet (1857-1911). A cette époque, il oriente ses travaux expérimentaux dans le domaine de la psychochronométrie, où l'on utilise, dans le laboratoire, deux des plus fameux instruments de mesure des temps de réaction (TR) : le chronoscope de Hipp et le chronomètre d'Arsonval. Bien que les psychologues allemands et américains aient privilégié l'utilisation du chronoscope inventé par Matthäus Hipp (1813-1893), les psychologues français ont, quant à eux, préféré utiliser, à cause de sa maniabilité et de son format portable, le chronomètre inventé, en 1886, par Jacques Arsène d'Arsonval (1851-1940). C'est à l'aide de ces deux appareils, dont on présente les principales caractéristiques dans la première partie de cet article, que Piéron va étudier la loi énoncée par Wundt en 1874, selon laquelle les temps de réaction varient en sens inverse de l'intensité excitatrice, et d'autant plus vite qu'on se situe au voisinage du seuil. Piéron sera le premier à formuler mathématiquement cette loi, appelée depuis lors Loi de Piéron, valable pour toutes les modalités sensorielles. Selon cette loi, la décroissance des TR est de nature hyperbolique et tend vers une limite constante, échappant à l'influence des intensités, la décroissance se faisant en raison inverse d'une certaine puissance de l'intensité excitatrice. Il s'agit d'une loi encore largement citée dans les travaux actuels en psychophysiologie.[Résumé d'éditeur] |
En ligne : | https://go.openathens.net/redirector/ghu-paris.fr?url=http://www.cairn.info/revue-bulletin-de-psychologie-2014-5-page-385.htm |