Titre : | Neurobiologie des troubles dissociatifs |
Auteurs : | KELLEY PUSKAS M ; L. Cailhol ; V. Agostino ; CHAUVET I ; Cristian Damsa |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (163(10), 2005) |
Pagination : | 896-901 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ENDOCRINOLOGIE ; NEUROBIOLOGIE ; NOSOLOGIE ; PHYSIOPATHOLOGIE ; TROUBLE DISSOCIATIF DE L'IDENTITE |
Résumé : | Le développement récent des neurosciences nous invite à repenser les liens existant entre le substrat organique et les données cliniques des troubles dissociatifs. Prenant en compte la grande hétérogénéité clinique des troubles dissociatifs, les études neurobiologiques essaient actuellement de cibler chaque trouble dissociatif de façon indépendante, avant de tenter une approche intégrative des données biologiques qui pourraient sous-tendre un processus dissociatif commun. Plusieurs études décrivent l'implication de différentes parties du cortex préfrontal (orbitofrontal et médiofrontal), des aires sensorielles associatives (temporales, pariétales et occipitales) et du système limbique (amygdales, insula, et gyrus cingulaires) dans les phénomènes dissociatifs. Des données récentes biologiques (triglycérides, cholestérol, lipoprotéines de faible et très faible densité) et endocriniennes (rapport déhydroépiandrostérone/cortisol sérique) ouvrent la voie à de nouvelles directions de recherche dans le champ des troubles dissociatifs. Il existe également une ébauche de modélisation théorique qui postule l'existence de lésions anatomiques et fonctionnelles qui seraient impliquées dans la physiopathologie des troubles dissociatifs. Les futurs développements neurobiologiques pourraient apporter de nouvelles données pour alimenter le débat nosologique autour du concept des troubles dissociatifs.[résumé d'auteur] |