Titre : | Les traitements psychotropes prescrits dans un établissement public de santé mentale accueillant des personnes atteintes d'autisme et des polyhandicapés |
Auteurs : | ARMAND BRANGER S ; POISSON N ; GAUDONEIX TAIEB M ; Ovidio Ramos |
Dans : | ENCEPHALE (35(4), 2009) |
Pagination : | 370-376 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY AUTISME ; EVALUATION ; NEUROLEPTIQUE ; POLYHANDICAP ; POLYMEDICATION ; PRESCRIPTION MEDICALE ; PSYCHOTROPE ; QUESTIONNAIRE ; THERAPEUTIQUE MEDICAMENTEUSE |
Résumé : | Ce travail présente une enquête menée chez des patients dits ' déficitaires ' hospitalisés au long cours à l'hôpital Paul-Guiraud, établissement public de santé mentale (Villejuif-94), dans le but d'affiner la connaissance des traitements de cette population particulière. Une enquête médicale répertoriant les patients atteints d'autisme ou polyhandicapés a servi de base pour l'analyse de 57 traitements (14 % des patients de Paul-Guiraud) et comparaison à d'autres enquêtes menées dans les populations communément hospitalisées en psychiatrie. L'évaluation des traitements a été obtenue au moyen d'un questionnaire permettant de cibler les objectifs thérapeutiques des prescripteurs et d'obtenir des renseignements cliniques complémentaires. L'analyse des traitements a été réalisée sur l'ensemble des patients puis les médicaments à fort taux de prescriptions ont été comparés entre le groupe des patients atteints d'autisme et celui des polyhandicapés. Du fait de la comorbidité importante, de la polysymptomatologie et de l'absence de consensus sur la prise en charge médicamenteuse de l'autisme, le traitement de ces patients est empreint d'une forte polymédication (8±0,8 médicaments par patient). Les neuroleptiques semblent former la base du traitement de ces patients déficitaires (82 % de prescriptions) avec une prédilection pour la cyamémazine prescrite comme anxiolytique (46 % des prescriptions de neuroleptiques). Les posologies sont élevées entraînant une forte prescription de correcteurs des effets secondaires des neuroleptiques. Le traitement est très peu remanié (17,5 % des patients voient leur traitement psychiatrique remanié et 7 % des patients, leur traitement somatique). Enfin, bien que les patients atteints d'autisme soient cliniquement différents des polyhandicapés, aucune différence statistiquement significative n'a été démontrée dans leur thérapeutique. Comme il ne nous a pas été possible de faire une distinction précise de ces deux populations (patients atteints d'autisme et polyhandicapés) seulement à partir des médicaments utilisés et des doses prescrites, nous pouvons conclure à une prise en charge médicamenteuse identique.[résumé d'auteur] |
Notes de contenus : |
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