Titre : | Pourquoi les patients souffrant de troubles psychotiques ne sont-ils pas observants à leurs médicaments ? |
Auteurs : | GABRIEL BORDENAVE C ; Elisabeth Giraud Baro ; de BEAUCHAMP I ; BOUGEROL T ; CALOP J |
Dans : | ENCEPHALE (29(3 cahier 1), 2003) |
Pagination : | 213-222 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ANALYSE FACTORIELLE ; EDUCATION POUR LA SANTE ; ENQUETE ; ENVIRONNEMENT SOCIAL ; INFORMATION DU PATIENT ; MALADIE ; MEDICAMENT ; OBSERVANCE ; PSYCHOSE ; QUESTIONNAIRE ; RELATION SOIGNANT SOIGNE ; REPRESENTATION ; SCHIZOPHRENIE ; TRAITEMENT |
Résumé : | Une enquête épidémiologique a été réalisée en psychiatrie ambulatoire afin d'explorer le comportement d'observance médicamenteuse des patients souffrant de troubles psychotiques. Au total, les questionnaires de 63 patients (61 % d'hommes – âge moyen de 40 ± 27 ans), souffrant de troubles psychotiques sans comorbidité addictive (CIM-10), depuis en moyenne 10,5 ± 13 ans, ont été analysés. Les résultats révèlent chez ces patients un taux d'observance qui ne dépasse pas 47 %. L'impact réel d'une vingtaine de facteurs, mentionnés dans la littérature comme déterminants, a été exploré. L'absence d'adhésion du patient à des ' croyances négatives ' concernant son traitement, autrement dit la confiance du patient envers ses médicaments, s'avère être le facteur le plus prédictif d'une bonne observance (p = 0,0062). Pourtant, seulement 29 % des interrogés répondent à ce critère. Une bonne adhésion à l'ensemble des potentialités positives de ces médicaments a également tendance à favoriser l'observance (p = 0,075). En revanche, la mauvaise observance est significativement augmentée par un ressenti difficile ou insupportable d'effets indésirables survenus (p = 0,04). Elle est également favorisée par l'influence d'un entourage sociofamilial qui afficherait des attitudes négatives ou hostiles envers ce traitement (p = 0,063). Aucun des autres facteurs explorés n'a montré de corrélation significative avec le concept d'observance. L'ensemble de ces résultats participe à démontrer que convaincre les patients psychotiques de devenir observants nécessite une intervention beaucoup plus structurée et élaborée qu'une simple pratique d'information.[résumé d'auteur] |