Titre : | L'intelligence psychologique et son utilité clinique |
Auteurs : | Antonia Simona Csillik ; Emilie Bigeard |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (173(1), 2015) |
Pagination : | 72-76 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY CONCEPT ; DEFINITION ; ECHELLE D'EVALUATION ; EVALUATION ; PSYCHOLOGIE DE LA SANTE ; PSYCHOTHERAPIE |
Résumé : | Le but de cet article est de présenter le concept de l''intelligence psychologique' (psychological mindedness ), notion récente qui intéresse tout aussi bien le domaine de la recherche empirique portant sur la personnalité et la question des ressources psychologiques en lien avec la santé mentale, que celui de la recherche portant sur l'efficacité des thérapies. Pour ce faire, une revue de la littérature permet à la fois de mettre en évidence son intérêt clinique et les principaux résultats mis en exergue. En effet, diverses études ont mis en évidence l'apport de l'intelligence psychologique dans la compréhension du fonctionnement psychologique de l'individu, son rôle dans le bien-être subjectif et son importance dans l'adhésion et l'efficacité d'une psychothérapie. Les études ont porté aussi bien sur des populations cliniques que sur la population générale. La première partie de l'article est consacrée à la présentation des différentes définitions de l'intelligence psychologique et des concepts qui lui sont apparentés. Dans les parties suivantes, les principaux résultats des études sur l'intelligence psychologique sont abordés, tout d'abord concernant ses liens avec la personnalité, puis son rôle dans la santé mentale, et enfin son utilité pour la psychothérapie. La dernière partie porte sur les mesures de l'intelligence psychologique à travers la présentation des instruments d'auto-évaluation les plus utilisés en France. Enfin, nous proposons des pistes de recherche pour des futures études portant sur cet attribut car de nombreuses problématiques restent à explorer, comme par exemple la question des stratégies d'interventions psychothérapeutiques qui entraînent des effets positifs sur cette capacité. En termes de compréhension de la psychopathologie, les liens de causalité entre le Névrosisme et l'IP pourraient être investigués, ainsi que l'influence du niveau de l'IP sur les stratégies de coping employées. D'autres questions demeurent et nécessitent une attention particulière : quelles sont les différentes composantes de l'IP et les meilleurs instruments d'évaluation ? Quels sont les processus psychologiques impliqués par l'IP pour produire des effets positifs sur le bien-être subjectif ? Pour conclure, nous espérons que cet article permettra de réintroduire ce concept dans la clinique et la recherche en France. Nous espérons également que le développement des connaissances portant sur l'efficacité des psychothérapies permettra de mieux cerner les facteurs prédictifs de leur efficacité, et notamment ceux en lien avec les ressources cognitives et motivationnelles des patients. [Résumé d'éditeur] |
Notes de contenus : | 25 réf. bibliogr. |