Titre : | L'ambivalence selon Bleuler : les nouvelles trajectoires d'un symptôme oublié |
Auteurs : | Véronique BERETTA ; Luis Alameda ; Lilith Abrahamyan Empson ; Alessandra Solida Tozzi |
Dans : | PSYCHOTHERAPIES (35(1), 2015) |
Pagination : | 5-19 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY AMBIVALENCE ; CAS CLINIQUE ; DIAGNOSTIC MEDICAL ; NEUROSCIENCES ; PHENOMENOLOGIE ; PSYCHANALYSE ; PSYCHOLOGIE COGNITIVE ; SCHIZOPHRENIE ; SYMPTOMATOLOGIE SCHIZOPHRENIQUE |
Résumé : | Individualisée en 1910 par Eugen Bleuler comme symptôme fondamental des troubles du spectre de la schizophrénie, l'ambivalence désigne la tendance de l'esprit schizophrénique à faire coexister, de manière non dialectique et indépassable pour le sujet, deux attitudes affectives ou deux idées opposées en même temps avec la même puissance. L'originalité de Bleuler est d'avoir pensé l'ambivalence comme étant le résultat d'un relâchement associatif produit par une scission ('Spaltung') voire une disparition ('Zerspaltung') nette et radicale des associations fortes issues de la pensée empirique. Ce symptôme, qui est toujours présent même dans les cas les plus légers, peut se manifester sous une forme affective ('affective Ambivalenz'), volitive ('Ambitendez') ou intellectuelle ('intellektuelle Ambivalenz'). Désormais, les critères actuels permettant de poser un diagnostic de schizophrénie ne font plus aucunement mention de l'ancienne ambivalence bleulérienne, le reproche principal étant celui d'être un symptôme trop rare, trop vague et trop psychanalytique. C'est probablement ce dernier point qui est le plus fondé. L'ambivalence affective, placée au centre de la théorie des pulsions, se décline selon la structure de personnalité du sujet : elle est intégrée chez le patient névrotique, clivée chez le patient limite et paradoxale chez le patient schizophrène. Sous la loupe de la psychopathologie, les auteurs vont alors décrire ces différentes formes d'ambivalence et expliquer en quoi elles se différencient pour montrer que l'ambivalence bleulérienne reste un trouble de base tout à fait intéressant à diagnostiquer. Ils présenteront ensuite les équivalents qu'ils ont repérés du côté de la phénoménologie psychiatrique et compléteront par les apports de la psychologie expérimentale et des neurosciences psychiatriques. [d'après résumé d'auteur] |
Notes de contenus : |
Notes 42 réf. bibliogr. |
En ligne : | https://go.openathens.net/redirector/ghu-paris.fr?url=http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=PSYS_151_0005 |