Titre : | Troubles anxieux résistants : revue des stratégies de traitements médicamenteux |
Auteurs : | AMMAR G ; Wadih J. Naja ; Antoine Pelissolo |
Dans : | ENCEPHALE (41(3), 2015) |
Pagination : | 260-265 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ANTIDEPRESSEUR ; ANXIETE ; EFFICACITE ; INDICATION THERAPEUTIQUE ; PHARMACOPSYCHOLOGIE ; PHARMACORESISTANCE ; POLYMEDICATION ; PRISE EN CHARGE ; THERAPEUTIQUE MEDICAMENTEUSE ; TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF |
Résumé : | Même si le taux de réponse aux traitements médicamenteux, et notamment aux antidépresseurs inhibiteurs de recapture de la sérotonine (IRS) et de la noradrénaline (IRSN), est relativement élevé dans la plupart des troubles anxieux, il reste une part non négligeable de patients résistants à une première ligne de traitements. De ce fait, nous avons réalisé une analyse de la littérature portant sur les alternatives pharmacothérapeutiques en cas d'échec des traitements IRS, en nous concentrant sur les études contrôlées en double insu. Le plus grand nombre d'études porte sur le trouble obsessionnel-compulsif. Plusieurs essais contrôlés ont conduit à des résultats positifs, en associant aux IRS des antipsychotiques (rispéridone, aripiprazole, halopéridol), des anticonvulsivants (lamotrigine, topiramate) ou d'autres molécules (pindolol, N-acétylcystéine, mémantine). Dans le trouble anxieux généralisé, aucune stratégie pharmacologique n'a fait la preuve de son efficacité chez les patients résistant aux IRS ou IRSN dans des études contrôlées. C'est le cas également des phobies sociales. En revanche, des résultats significatifs, même s'ils sont souvent partiels, ont été obtenus dans le traitement des états de stress post-traumatique résistants avec l'adjonction d'antipsychotiques (rispéridone ou olanzapine) ou de prazosine. Au total, quelques stratégies pharmacothérapeutiques sont en partie validées comme alternatives aux traitements de première intention, dans les TOC en particulier, mais les résultats sont le plus souvent insuffisants et des recherches spécifiques sont encore nécessaires pour améliorer la prise en charge des troubles anxieux sévères et réfractaires..[résumé d'éditeur] |