Title: | De l'inquiétante étrangeté à la dépersonnalisation. Quand l'affect pousse le moi vers les bords de l''autre de l'objet', le sujet. |
Authors: | Gérard Pirlot ; Sylvie Bourdet Loubere |
In : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (81(3), 2016) |
Article on page: | 575-587 |
Languages: | French |
Descriptors: |
SANTEPSY AFFECT ; CAS CLINIQUE ; DEPERSONNALISATION ; HONTE ; INQUIETANTE ETRANGETE ; JE ; LITTERATURE ; MECANISME DE DEFENSE ; MOI ; PSYCHANALYSE ; SUJET |
Abstract: | "Objectif : L'objectif de cet article est d'aborder certains aspects de la clinique psychopathologique contemporaine, celui des formes de dépersonnalisation, apparaissant après-coup comme révélatrices de certaines modalités de la construction subjectale. La racine commune de ces formes est l'inquiétante étrangeté et l'intensité de l'affect d'angoisse. Méthode : La méthode relève de celle de la clinique issue de deux situations de psychothérapie analytique évaluées et comprises selon la métapsychologie psychanalytique. Résultats : Le résultat des observations cliniques et de leur compréhension théorique confirme l'aspect transnosographique de la dépersonnalisation comme également la fréquence de ce trouble à l'adolescence, ou chez le jeune adulte, moments de particulière effervescence de la vie pulsionnelle. Discussion : Dans la discussion, les auteurs, après avoir rappelé les différentes utilisations que fit Freud des termes d'inquiétante étrangeté et dépersonnalisation, défendent l'idée que derrière les différents aspects de la dépersonnalisation sont posés les aspects quantitatifs d'un affect agissant sur le couple pulsion-objet. Or, ce couple se conjugue à celui de moi-sujet. Dès lors le sujet, bousculé dans ses frontières et sa construction subjectale du fait des modalités de disfonctionnement de ces couples (pulsion-objet ; moi-sujet), ne se vit 'dépersonnalisé' qu'à être 'l'objet de l'objet' ou encore 'l'autre de l'objet' d'une pulsion dont son représentant, l'affect, déchire un Moi-je selon une structuration antérieure névrotique, 'limite' ou psychotique. Conclusion : En conclusion, il apparaît que c'est l'intensité de l'affect conjugué aux mécanismes de défense sollicités (retour du refoulé, retour perceptif, d'une part, clivée du moi) qui détermine des expériences subjectives et psychiques allant de l'inquiétante-étrangeté à la dépersonnalisation. Deux vignettes cliniques illustreront le propos. [Résumé d'éditeur]" |
Contents note: | Bibliogr. |