Titre : | Métapsychologie de l'espace dans la clinique des psychoses en institution. Remarques à partir de la mise en place d'un atelier de danse |
Auteurs : | Silvia Lippi ; Alexandra de Seguin ; Guy Dana |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (81(4), 2016) |
Pagination : | 908-918 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ATELIER THERAPEUTIQUE ; CORPS ; DANSE ; ENVELOPPE PSYCHIQUE ; ESPACE ; PSYCHOSE ; RYTHME |
Résumé : | "Objectifs : Cet article a pour vocation d'explorer la manière dont la mise en place d'un atelier danse en hôpital psychiatrique interroge la spatialité et ses enjeux dans la cure des psychoses. Méthode : Le dispositif de l'atelier accueille aussi bien des patients hospitalisés que d'autres suivis en ambulatoire. Il est animé tant par des membres de l'équipe travaillant habituellement à l'hôpital, que par des soignants travaillant dans les autres lieux du service. A partir de l'exploration des modalités d'articulation entre l'unité clinique d'hospitalisation et le monde extérieur, et des effets de la circulation des patients et des membres de l'équipe entre les lieux du service, les auteurs déplient la façon dont les espaces sont mobilisés par cet atelier. Ils se focalisent ensuite sur les questions du setting et de l'aménagement de la scène, opérateurs qui leur permettent de déplacer les représentations habituelles du travail clinique avec les patients psychotiques. Résultats : L'atelier de danse, n'étant pas une activité réservée aux patients hospitalisés, ses effets s'inscrivent dans une politique globale où il n'y a pas d'adéquation entre la situation de l'intéressé et sa participation à tel ou tel autre atelier ; de plus, la multiplicité des lieux comme des espaces institutionnels brouillent le message binaire, maladie-guérison, dehors-dedans pour promouvoir d'autres critères : expression, adresse, corps en mouvement, ouvertures. Discussion : L'article met en évidence la manière dont l'atelier articule le dedans et le dehors, crée une continuité entre des espaces différents. Il détermine une zone liminaire en travaillant sur une tension entre le cadre et les espaces vacants, en s'opposant à l'indistinction, l'agglutination des espaces. Les auteurs questionnent aussi la façon dont, à partir du rythme et de la scène qui émergent, la danse peut soutenir la réorganisation de l'espace du corps du psychotique. Conclusions : Ainsi l'atelier de danse réaménage les lieux : il construit une 'autre scène' En cela, il nous donne l'occasion, par cet article, d'élaborer autour de pratiques qui, dans le champ de la psychiatrie contemporaine, ont vocation à favoriser le lien social, à travers la lutte contre l'isolement et la ségrégation asilaire. [Résumé d'éditeur]" |
Notes de contenus : | Bibliogr. |