Résumé :
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Voilà plus de trente ans, la catégorie des 'troubles bipolaires de l'humeur ' commençait à se diffuser. Elle s'est aujourd'hui imposée. S'agissait-il d'une simple renomination, plus correcte politiquement, de la 'folie maniaco-dépressive' ? Ou bien pouvons-nous dire, rétrospectivement, qu'il y avait là un mouvement conceptuel visant à saisir quelque chose d'une nature différente ? Avec la disparition des termes 'folie' et 'manie', aurait-on voulu marquer qu'il ne s'agissait que d'une affaire d'humeur ? Humeur qui se verrait troublée avec une certaine régularité, la 'conflictualité' du patient notamment affectant alors son entourage. Sommes-nous aujourd'hui en mesure de dégager ce que la clinique a gagné à déplacer l'art du diagnostic différentiel, cher aussi bien à Freud qu'à Kraepelin, vers une situation du trouble sur l'échelle d'Akiscal ? L'examen de cette question par un psychiatre reconnu, qui a enseigné à l'université pendant les décennies concernées, ne pourra que clarifier les idées du praticien, et cela quelle que soit la génération dans laquelle il se situe. Le regard porté sur les dits 'troubles bipolaires' sera également l'occasion d'avancer, à titre expérimental, quelques propositions susceptibles de guider chacun dans les interrogations auxquelles sa pratique le confronte. Cela passera par une réinterrogation des concepts freudiens et lacaniens qui sont intéressés dans l'abord de la psychose maniaco-dépressive. [Résumé d'auteur]
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