Titre : | Neurofeedback: One of today's techniques in psychiatry? [article en anglais] |
Auteurs : | ARNS M ; Jean Marie BATAIL ; Stéphanie Bioulac ; CONGEDO M ; DAUDET C ; Dominique Drapier ; Thomas Fovet ; Renaud Jardri ; LE-VAN-QUYEN M ; LOTTE F ; MEHLER D ; Jean-Arthur Micoulaud Franchi ; Diane Purper Ouakil ; VIALATTE F |
Dans : | ENCEPHALE (43(2), 2017) |
Pagination : | 135-145 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY BIOFEEDBACK ; EFFICACITE ; ELECTROENCEPHALOGRAMME ; IMAGERIE CEREBRALE ; IMAGERIE PAR RESONANCE MAGNETIQUE ; INDICATION THERAPEUTIQUE ; MEDECINE FACTUELLE ; PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE ; TROUBLE DEFICITAIRE DE L'ATTENTION HYPERACTIVITE |
Résumé : | Le neurofeedback consiste à mesurer, chez un sujet, une activité cérébrale et à traiter le signal au moyen d'une interface technique afin d'en extraire un paramètre d'intérêt qui sera présenté en temps réel au participant sous la forme d'une information visuelle ou auditive. L'objectif est d'apprendre au sujet à modifier ce paramètre et donc à moduler son activité cérébrale et cognitive. Cependant, l'utilisation du neurofeedback en pratique clinique pour la prise en charge des troubles psychiatriques reste controversée. Cet article présente un état des lieux de l'utilisation du neurofeedback en électroencéphalographie (EEG) et en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Pour intégrer l'arsenal thérapeutique, cette technique doit en effet répondre aux exigences de l'evidence based medicine. Les études montrent une efficacité probable du neurofeedback en EEG pour le trouble du déficit de l'attention-hyperactivité (TDAH) chez les enfants. Pour les autres troubles psychiatriques, le nombre d'études est encore trop limité pour se positionner. En ce qui concerne le neurofeedback en IRMf, le niveau de preuve reste, pour l'heure, trop faible pour justifier une utilisation clinique. Les modalités d'emploi du neurofeedback, notamment en ce qui concerne les indications médicales, les protocoles d'utilisation (activité(s) cérébrale(s) ciblée(s), caractéristiques d'apprentissage) et les outils de mesure employés (EEG, IRMf, mode de traitement du signal) restent donc à clarifier. Le vaste champ de recherche du neurofeedback implique à la fois des psychiatres, des neurophysiologistes et des chercheurs du domaine des interfaces cerveaux-ordinateurs. Les futurs travaux devront s'attacher à déterminer les critères permettant d'optimiser les séances de neurofeedback afin de mieux comprendre ses effets, le tout dans l'optique d'une utilisation en pratique clinique dans certaines indications. L'étude des processus d'apprentissage constitue un élément clé autour duquel les futures recherches devront se focaliser. [extrait du résumé d'auteur] |