Titre : | Les relations entre le bisphénol A et les troubles du spectre autistique se précisent : la sérotonine est-elle le lien manquant ? |
Auteurs : | SARROUILHE D ; DEJEAN C |
Dans : | ENCEPHALE (43(4), 2017) |
Pagination : | 402-404 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ENVIRONNEMENT ; ETIOLOGIE ; INTERACTION ; SEROTONINE ; TROUBLE DU SPECTRE DE L’AUTISME |
Résumé : | L'étiologie des troubles du spectre autistique (TSA) est multifactorielle et un nombre croissant d'arguments suggère l'implication d'interactions entre l'environnement et le génome d'individus physiologiquement vulnérables. Le système nerveux en développement chez le foetus et le jeune enfant est particulièrement sensible aux effets délétères de substances neurotoxiques de notre environnement, parmi lesquelles nous retrouvons des perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A (BPA). Il est suspecté depuis longtemps que le BPA est lié d'une façon ou d'une autre à l'autisme chez l'enfant, sans qu'il soit possible de le documenter de façon précise. Une étude publiée début 2015 montre pour la première fois chez les enfants atteints de TSA un mauvais métabolisme du BPA et une corrélation entre le BPA urinaire total et le métabolisme des acides aminés essentiels, parmi lesquels le tryptophane précurseur de la sérotonine. D'autre part, différentes études ont montré sur des modèles animaux que le BPA perturbe le système sérotoninergique et, d'autres, que les taux urinaires de sérotonine sont élevés chez les autistes ainsi qu'une altération de la transmission sérotoninergique chez les enfants et adultes autistes. Ainsi, le lien entre le BPA et les TSA pourrait être un défaut de développement du système sérotoninergique in utero ou en période périnatale [résumé d'auteur] |