Titre : | La thérapie cognitivo-comportementale peut-elle être adaptée dans l'usage problématique des réseaux sociaux ? |
Auteurs : | Lucia Romo ; Dalia SALEH ; Elisabetta Scanferla ; Adelaïde Coëffec ; Nathalie Cheze ; Pierre Taquet |
Dans : | JOURNAL DE THERAPIE COMPORTEMENTALE ET COGNITIVE (27(3), 2017) |
Pagination : | 99-109 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ADDICTION ; ADOLESCENT ; DEPENDANCE PSYCHIQUE ; INTERNET ; RESEAUX SOCIAUX ; THERAPIE COMPORTEMENTALE ET COGNITIVE |
Résumé : | L'utilisation des réseaux sociaux (RS) comporte des dangers, notamment quand on méconnaît les risques inhérents à un usage problématique et excessif qui évoquent la notion de 'dépendance'. La dépendance aux réseaux sociaux pourrait être définie sur la base de plusieurs critères de dépendance comme la négligence de la vie personnelle, la préoccupation mentale et l'évasion. Cependant, ce phénomène apparaît toujours comme une catégorie nécessitant encore une confirmation à partir de travaux scientifiques. L'usage problématique des réseaux sociaux pourrait être considéré proche des addictions comportementales et notamment de l'usage pathologique des jeux sur Internet. Nous sommes encore au début des études sur ce phénomène. Notre objectif est d'explorer l'utilisation de (RS) et les liens avec différentes dimensions psychopathologiques comme l'anxiété, la dépression mais aussi, entre autres, l'impulsivité et l'estime de soi. Nous proposons ici les premiers résultats d'une étude empirique exploratoire de l'usage des réseaux sociaux conduite auprès d'adolescents mineurs de l'Île-de-France. Les résultats montrent que 85,9 % des jeunes interrogés utilisent un RS et que 38,1 % des adolescents s'y inscrivent avant l'âge 'réglementaire' de 13 ans. Un probable usage problématique des réseaux sociaux a été trouvé dans 14,48 % des participants (selon le questionnaire de Young adapté pour les réseaux sociaux). Les jeunes utilisant un RS présenteraient plus de risque de dépendance à l'alcool et au cannabis, plus de risque d'avoir un usage problématique des jeux de hasard et d'argent (p=0,0498), une plus forte symptomatologie dépressive au CES-D et une plus forte symptomatologie anxieuse. Cela semble conforter l'intérêt de se référer aux thérapies cognitivo-comportementales dans la prise en charge des usages problématiques des réseaux sociaux. Des études ultérieures seront nécessaires pour mieux identifier les critères de diagnostic de la dépendance aux RS, valider les instruments d'évaluation et mesurer l'efficacité thérapeutique des TCC dans ce contexte.[Résumé d'auteur] |
Notes de contenus : |
54 réf. Bibliogr. Tabl. |