Résumé :
|
La gestion comptable à l'hôpital a favorisé la gestion par les molécules, par les neurosciences et par l'imagerie médicale dont on ne peut certes pas nier les avancées. Mais lorsque ce progrès s'accompagne d'une disparition de l'essentiel, c'est-à-dire de cette indispensable relation humaine sans laquelle le soin ne peut pas exister, alors la psychiatrie, 'déboussolée', risque de voir ses soignants adopter des attitudes aussi insensées que celles de leurs patients et devenir des ennemis au lieu d'être des alliés. Le malaise actuel des services en est malheureusement la traduction. Un écrit simple qui cherche, à travers une présentation de cas de malades bien difficiles, à susciter l'émotion et la réflexion chez le lecteur et surtout, à reparler de l'attachement et de l'empathie nécessaires pour entendre la souffrance des autres, les regarder, les ressentir, écouter leur histoire et comprendre pourquoi ils sont tombés malades. L'être humain ne se réduit pas seulement à ce que l'on en voit, et lorsqu'il est malade, à ses seuls symptômes. Il n'est pas qu'une pathologie. Il a une intériorité, un vécu, une famille et des liens sociaux. Il est toujours en puissance de s'accomplir, de surmonter, de se dépasser, toujours en devenir. Le soin, c'est un tissage de liens, des forces qui s'ajoutent, et une confiance réciproque qui permet au malade d'être l'acteur de son traitement et de mobiliser en lui les forces capables de le faire aller mieux. [résumé d'éditeur]
|