Titre : | Inspirations d'ailleurs : Maroc, Argentine, Grèce |
Auteurs : | Pierre DE MONTALEMBERT |
Dans : | GESTIONS HOSPITALIERES ((576), 2018) |
Pagination : | 326-349 |
Langues: | Français |
Mots-clés : |
SANTEPSY ECONOMIE DE LA SANTE ; ETABLISSEMENT DE SANTE ; ETABLISSEMENT PRIVE DE SANTE ; FORMATION MEDICALE ; OFFRE DE SOINS ; PAIEMENT ; PARCOURS DE SOINS ; QUALITE DES SOINS ; SYSTEME DE SOINS |
Résumé : | Depuis longtemps déjà, Gestions hospitalières publie des articles relatant des expériences, fonctionnements, témoignages venus de l'étranger. Pour ce numéro, nous avons choisi d'innover?: nous nous intéressons aux «?inspirations d'ailleurs?», mais d'un point de vue français. Ce sont en effet des élèves directeurs et directrices d'hôpital ou d'établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux, en formation à l'École des hautes études en santé publique (EHESP), qui témoignent dans ces pages des systèmes de santé qu'ils ont pu observer en Argentine, en Grèce et au Maroc. Trois pays aux systèmes de santé fort différents, parfois très éloignés de ce que nous connaissons en France. Un élément est toutefois particulièrement frappant dans ces articles?: si les règles sont différentes, si les réponses apportées varient, les problèmes en enjeux auxquels sont confrontés ces pays nous semblent bien familiers. Paiement et recouvrement des factures hospitalières, démarches administratives, formation des personnels de santé, régulation de l'offre de soins, déploiement des procédures qualité, statut des personnels et mobilités, relations avec le secteur privé, accès aux soins, coopération internationale… Les questions qui se posent en France se posent aussi dans les pays étudiés, et il faut espérer que les constats faits par les élèves auteurs de ces articles les inciteront, une fois en poste, tout aussi bien à prendre du recul qu'à proposer des démarches innovantes. Car si nous avons choisi d'intituler ce dossier «?Inspirations d'ailleurs?», c'est bien pour dire que ce qui est décrit ne doit pas être appréhendé de façon statique mais servir à la réflexion sur notre propre système de santé et constituer des pistes d'évolution, ou de contre-exemples, pour la France. Il est à cet égard appréciable que les directeurs et directrices de demain aient la possibilité, durant leur formation, d'effectuer un stage extérieur et d'observer d'autres façons de faire, qu'elles paraissent meilleures ou moins bonnes. L'on pourra ainsi tout aussi bien s'intéresser au modèle des «?oeuvres sociales?» argentines que s'inquiéter de la situation grecque. Concernant ce pays, les manageurs français pourront constater que, malgré leurs craintes légitimes, ils sont tout de même dans une situation incomparablement plus favorable que celle de leurs homologues grecs, dont il nous est dit qu'ils ne «?bénéficient que de marges de manoeuvre particulièrement restreintes puisque l'ensemble des décisions, y compris en matière de recrutement ou de gestion financière, relèvent du ministère de la Santé?». Et l'article de déplorer «?l'absence de professionnalisation dans la gestion des hôpitaux, exacerbée par des nominations clientélistes de directeurs d'hôpital?». La comparaison sert ici de repoussoir et permet de relativiser?: malgré les difficultés, la France s'en sort mieux que d'autres. Aux manageurs d'aujourd'hui et de demain, parmi lesquels les auteurs des articles présents dans ce dossier, de veiller, modèles et contre-exemples en tête, à ce que l'excellence hospitalière et médico-sociale perdure ! |